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  • Lot n° 83 Ivan BABIJ (Ukraine 1896-1974) Portrait de la comtesse Élisabeth Greffulhe assise Réalisé vers la fin des années 1940 Huile sur toile 50,5 x 34 cm Signé en bas à gauche "I. Babij" Élisabeth Greffulhe (1860-1952) reste dans l'histoire comme la muse de Marcel Proust, qui devint le prototype central de la duchesse de Guermantes dans son roman « A la recherche du temps perdu ». Après leur première rencontre fortuite lors d'une réception chez la princesse Wagram, Marcel Proust a écrit : « tout le mystère de sa beauté est dans l'éclat, dans l'énigme surtout de ses yeux. Je n'ai jamais vu une femme aussi belle ». La comtesse Greffulhe tenait son propre salon, la Société des Grandes auditions. On l'appelait « madame Récamier moderne », elle soutenait les écrivains et les artistes, les musiciens et les chercheurs scientifiques, dont Marie Curie-Skłodowska, en finançant la création de son Institut du radium. Ivan Babij aurait rencontré la comtesse dans les années 1920 et a réalisé alors son petit portrait en buste. Il ne s'agit pas d'un portrait dit officiel, mais d'une image intime dans laquelle l'accent est mis sur son visage et le regard de ses yeux noirs. Le portrait a été acquis à l’artiste par l'État français en 1953 et appartient aujourd'hui au fonds du Centre national des arts plastiques. Ce portrait représente la comtesse à la fin de sa vie. Madame Greffulhe a vécu ses dernières années en Suisse, elle est décédée à Genève. La comtesse est assise dans un fauteuil. Babij représente délibérément toute sa silhouette sans s'attarder sur les détails, laissant son visage dans l'ombre. Dans cette étude créée rapidement, il utilise de longs coups de pinceau dynamiques qui transmettent l'énergie interne de cette femme. Au lieu d'yeux noirs, il n'y a que des taches sombres, mais la tournure de la tête, captée avec succès par l'artiste, témoigne de l'intérêt pour l'interlocuteur invisible et pour la vie que la comtesse Greffulhe conservait à l’intérieur. Vita Susak
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