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  • Lot n° 1 Nicolas de LARGILLIÈRE (1656-1746), entourage de. Portrait de Marie-Anne de la Trémoille (1642-1722), princesse des Ursins, assise sur un large fauteuil, sur fond de l’alcazar royal de Madrid. Huile sur toile. Dans un cadre en bois doré à décor Rocaille d’entrelacs, palmettes et coquilles aux angles. H. 52 x L. 63 cm. Cadre : H. 72 x L. 82 cm. Oeuvre en rapport Attribué à Nicolas de LARGILLIÈRE (1656-1746), Portrait de Marie-Anne de la Trémoille (1642-1722), princesse des Ursins, huile sur toile, 115 x 148 cm, château de Serrant, Saint-Georges-sur-Loire (classé aux Monuments Historiques à titre d’objet, n°PM49000933). Anciennement conservé au château de Chenonceau, il a été acheté par le comte du Chastel, ministre de Louis Philippe et père de la duchesse douairière de la Trémoille. Historique Marie-Anne de La Trémoille, princesse des Ursins (1642-1722), fut l’une des femmes les plus influentes de la cour espagnole au début du XVIIIe siècle. Issue de la haute noblesse française, elle épousa le duc italien Flavio Orsini (1620-1698), prince de Piombino, puis s’installa à Rome. Veuve en 1698, elle devint un rouage essentiel dans le jeu diplomatique entre la France et l’Espagne lors de la guerre de Succession d’Espagne. En 1701, sur recommandation de Louis XIV (1638-1715), elle fût nommée camarera mayor de Palacio, c’est-à-dire première dame de compagnie de la reine Marie-Louise de Savoie (1688-1714), épouse de Philippe V (1683-1746), le petit-fils de Louis XIV placé sur le trône d’Espagne. Cette fonction, en apparence domestique, s’avéra en réalité hautement stratégique : elle offrait à la princesse un accès constant à la reine, et par elle, une influence directe sur le jeune roi. Rapidement, Marie-Anne de La Trémoille devint la véritable maîtresse de la cour, exerçant un pouvoir officieux mais déterminant. Figure centrale de la francophilie à Madrid, elle œuvra au renforcement des liens entre la France et l’Espagne bourbonienne tout en orchestrant les équilibres de cour. Elle intervint dans les affaires intérieures comme étrangères, orienta les choix ministériels, influa sur les décisions militaires, contrôla la correspondance royale et servit d’intermédiaire entre le château de Versailles et l’alcazar de Madrid. Notre tableau la représente d’ailleurs devant l’ancien palais royal de Madrid, le “Real Alcázar de Madrid” qui fut la résidence de la famille royale espagnole et le siège de la cour depuis le règne de Charles Ier jusqu'à sa destruction dans un incendie en 1734, sous Philippe V. Après une courte disgrâce en 1704, elle revint avec encore plus d’autorité et incarna pendant près d’une décennie une forme de régence officieuse, dans une monarchie marquée par l’instabilité. Cependant, à la mort de la première reine en 1714, son influence s’effondra. Lors de l’arrivée en Espagne d’Élisabeth Farnèse (1692-1766), seconde épouse de Philippe V, la princesse fut brutalement arrêtée et expulsée du royaume, preuve de sa toute-puissance antérieure, mais aussi de la fragilité de son pouvoir. Elle finit ses jours en France, écartée des affaires mais reconnue pour son habileté politique. Littérature Guillaume Hanotin, De la réputation à l’histoire : la princesse des Ursins, une figure insaisissable de la “société des princes”. Cahiers Saint-Simon, 2022, La Princesse des Ursins: Apprentissage et exercice du pouvoir dans l’Europe de Saint-Simon, 49 (1), pp. 43-56.
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