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  • Lot n° 92 MARAIS (Jean). Ensemble de 3 L.A.S. à Jean Cocteau Ensemble de 3 L.A.S. adressées à Jean Cocteau : - Rome, 14 juillet 1952, 9 pp. in-8, BELLE ET LONGUE LETTRE D'AMOUR : ""Mon Jean chéri, les 4 jours que j'ai passés près de toi ont été 4 jours heureux, très heureux et j'étais triste de te quitter de nouveau. Mes plus belles années étaient celles passées près de toi et les plus belles années avenir seront celles que je passerai près de toi. Je pense tout le temps à toi et mon espoir est qu'un jour nous puissions revivre l'un près de l'autre [...] Si j'ai quitté la rue Montpensier mon Jean chéri c'est qu'après que tu aies refusé ma chambre je me sentais trop confortable par rapport à to qui avait cette petite pièce que vous partagiez à deux et sachant que tu ne consentirais pas à changer mes habitudes j'ai cru devoir partir [...] Le soir où j'ai peut-être eu le plus de peine est le soir de ta générale de Baccus. J'avais trouvé ta pièce admirable et j'avais été ému aux larmes. Je me suis précipité dans les coulisses la gorge serrée par l'émotion que je venais d'avoir. Moi, qui d'habitude ne sait pas m'exprimer, étais tout étonné d'entendre sortir de ma bouche tout ce que mon cœur avait ressenti pendant le spectacle. Pour une fois, je n'ai été ni idiot ni muet. Mais tu n'étais pas seul et tu as reçu mon cœur tout entier comme les simples et conventionnels compliments de tout autre spectateur. Je me suis retrouvé tout seul dans la rue devant Marigny et en larmes [...] Je t'aime de toutes les forces de mon âme, ton Jeannot"". - sl, 19 septembre 1953, 4 pp. in-4 : ""Mon Jean chéri, je reviens encore de Londres où j'ai trouve un George [Reich, danseur et chorégraphe américain, amant de Jean Marais] fatigué et triste d'être seul. Maintenant que sa dance marche bien et qu'il a du succès il souffre que son métier l'oblige à changer de places sans cesse. Nous avons des métiers durs et ils séparent les êtres. [...] Si comme me l'a dit Gerard Mille tu souhaites que la Machine infernale soit jouée à l'Athénée il faut la leur donner [...] Je suis fier de la jouer et heureux [...] J'ai vu Yvonne de Bray aujourd'hui. Elle répète chez Jean Louis une pièce de Giraudoux. Elle m'a dit n'avoir jamais eu tant de mal qu'avec ce texte incompréhensible [...] Le rêve pour moi serait que tu écrives pour elle pour Jeanne Moreau et moi une pièce moderne. [...] La maison avance. Ne t'effrayes pas du prix des devis mon Jeannot. Tu vis retiré et tu ne sais pas que tout est horriblement cher [...] "" - sl, 27 décembre 1957, 2 pp. in-4 : ""Mon Jean chéri, voici mon petit texte pour toi. Hélas je ne sais pas m'exprimer et ne dis pas la moitié de ce que j'aimerais pouvoir dire. J'aimerais dire que je te considère comme un saint et que certain écrivain porte drapeau du catholicisme devrait bien prendre exemple sur ta vraie charité. Que pendant toutes ces années où j'ai vécu près de toi je n'ai vu que noblesse d'âme et de cœur. [...] Que ton esprit brille de tant de facettes qu'il empêche les superficiels d'entrevoir ton cœur [...]"
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