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  • Lot n° 196 Othon COUBINE (Boskovice 1883 - Marseille 1969) Sibylle d’Erythrée, d’après Michel-Ange Huile sur toile 74,5 x 62,5 cm Un certificat de Ph Dr. Rea Michalová sera remis à l’acquéreur. Né à Boskovice en Moravie, Kubín étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Prague entre 1900 et 1904. En 1907, il fonde avec ses camarades le groupe Osma. Son art a été influencé non pas par Edvard Munch, mais plutôt par Vincent van Gogh et Paul Gauguin. Dès le début, il cherche une expression plus calme et lyrique, une sorte d’expression modérée. Avant de partir à Paris, il rejoint en 1911 le Groupe des Artistes Plasticiens et s’est intéressé au cubisme, explorant une construction plus rigoureuse et des formes plus géométriques. Cependant, son sens de la modération et de l’équilibre l’a empêché d’aller vers un cubisme trop radical : son approche était plus proche d’une simplification expressionniste servant un message spirituel. En 1912, il s’est installé à Paris, abandonnant une vie stable pour un avenir incertain. Son travail a rapidement attiré l’attention en Allemagne. Herwarth Walden l’a inclus dans les expositions de la Galerie Sturm aux côtés d’artistes comme Marc Chagall et Oskar Kokoschka. Mais la guerre a bouleversé sa vie : son internement dans un camp à Bordeaux, puis sa grande pauvreté après sa libération l’ont forcé à mettre la peinture de côté. Il a alors consacré son temps à l’étude de textes philosophiques et théoriques à la Bibliothèque nationale de Paris. Dans le traité De L’'Esprit Géométrique de Blaise Pascal, il a trouvé une justification à son approche artistique. Il visitait régulièrement le Louvre, où il étudiait surtout les maîtres italiens du Quattrocento. Son passage au classicisme s’est d’abord manifesté dans ses dessins. Dans le mouvement artistique d’après-guerre appelé retour à l’ordre, il s’est imposé comme un rival de Pablo Picasso. Sa grande composition Les Dentellières de la Haute-Loire (1919), un tableau d’une grande clarté classique et d’une simplicité archaïque, a attiré l’attention lors du Salon des Indépendants à Paris. Après une exposition monographique de dessins à la librairie Bernouard en 1919, le marchand d’art Adolf Basler a signé un contrat avec lui. Un an plus tard, sa deuxième exposition de dessins à la galerie Drouot (1920) a fait sensation en Allemagne. La revue Cicerone écrivait alors : “Picasso est revenu à Ingres et environ cinquante peintres autour de lui se sont révélés d’excellents dessinateurs (...) parmi eux, nous avons remarqué Coubine, notamment pour l’émotion de son dessin remarquable.” Ceci est suivi par d’autres expositions, articles et essais par des critiques notoires de France, d’Allemagne, d’Italie et de Tchéquie (A.Salmon, M.Raynal, A.Basler, J.Giono, G.Biermann, Ch.Kunstler, O.Grautoff, A.Aniante, V.Nebesky, K.Teige, J.Capek, etc.). Le tableau Sibylle d’Erythrée est une œuvre unique et fascinante d’Othon Coubine. Il fait partie d’un ensemble inspiré de la célèbre fresque de Michel-Ange sur le plafond de la Chapelle Sixtine (1508-1512). [ … ] Parmi ces figures, la Sibylle Érythréenne occupe une niche voûtée (quatrième espace à gauche de l’autel). Dans ces niches, sept prophètes et cinq sibylles sont assis en alternance sur des trônes de marbre. La Sibylle Érythréenne est représentée assise d’une manière particulière : elle est penchée sur un pupitre et feuillette un épais livre de prophéties, semblant légèrement fatiguée. Son corps est tourné vers le prophète Ézéchiel, qui se trouve dans la niche voisine. Ce détail crée un lien unique entre les deux figures, une particularité unique de la fresque. La force et la virilité de la sibylle sont mises en valeur par ses bras longs et musclés. L’utilisation des différentes couleurs de son vêtement contraste avec le bleu profond du tissu recouvrant le pupitre créant un effet chromatique subtile. À l’arrière-plan, un des deux petits putti allume un feu, tandis que l’autre se frotte les yeux – une scène qui symboliserait l’éveil des âmes éclairées. Nous savons que Coubine a étudié les principes classiques de composition des grands maîtres, en particulier pendant la Première Guerre mondiale. Il a également réalisé deux autres copies d’œuvres classiques : une d’après Eugène Delacroix (1798-1863) et une autre d’après Nicolas Poussin (1594-1665), toutes deux conservées à la Galerie de la Ville de Prague. L’exemple des grands maîtres a certainement joué un rôle décisif dans son passage du cubo-expressionnisme au (néo)classicisme. Ces œuvres lui ont confirmé que son nouvel axe artistique était le bon. À un certain moment, les maîtres anciens sont devenus pour lui un refuge face à une réalité aliénante. (…) Sa fascination pour Michel-Ange Buonarotti apparaît aussi dans cinq gravures qu’il a réalisées tardivement pour illustrer les sonnets du maître, dans une traduction poétique de František Halas. 1° Cette sculpture orne la couverture du catalogue de l’exposition “Boleslaw Biegas, (1877-1954) rzezba - malarstwo,” présentée en 1997 à l’occasion du jubilé du 175ème anniversaire de la création du Musée Mazovien de Płock. 2°Boleslas Biegas ⸱ Sculpteur et Peintre, Album, Paris, Louis Theuveny, (s.d. 1906) 3° Guillaume Apollinaire La vie artistique ⸱ Boleslas Biegas in L’Intransigeant du 28 juin 1912 Extraits du certificat de Ph Dr. Rea Michalová traduits de la langue tchèque.
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