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  • Lot n° 181 Prosper d'EPINAY (1836-1914) Le Marquis de Modène en Satyre. Probablement vers 1909. Terre cuite originale, signée “d’épinay” sur la base. Restaurations aux bras et au torse, petits éclats. H. 65 cm. Historique C’est au cercle de la rue Royale que Prosper d’Epinay fait la connaissance du marquis de Modène. Grande figure du faubourg-saint-Germain, connu pour la cruauté de son verbe et l’élégance de ses tenues, sa réputation lui vaudra d’être appelé « Son Insolence » , et de devenir dans La Recherche de Marcel Proust, un personnage à part entière en même temps qu’une des inspirations pour le personnage de Swann. Le visage barbu du marquis ressemble davantage à la caricature qu’en tira Sem qu’au portrait photographique réalisé par Disdéri en 1865. Aussi nous pensons que cette oeuvre est à dater de la fin de la carrière de l’artiste, lorsqu’il renoue avec la caricature. C’est d’ailleurs la signature d’Epinay et non Nemo qui apparaît sur cette oeuvre, par ailleurs bien plus ambitieuse que les charges réalisées par d’Epinay après son passage dans l’atelier de Dantan. Provenance Descendance de Prosper d’Epinay (1836-1914). Lorsque Prosper d’Epinay naît à Port-Louis, l’Ile Maurice est anglaise depuis 26 ans seulement, après avoir été durant plus d’un siècle l’Ile-de-France. Sujet britannique par son lieu de naissance mais français par sa famille, Prosper d’Epinay entretient tout au long de sa carrière cette situation ambigüe en établissant son atelier tour à tour à Paris, Rome, et Londres. Cette vie itinérante lui vaudra en même temps qu’un immense succès la fermeture de certaines expositions internationales. Elle a contribué à la postérité en demi-teinte d’un artiste dont la gloire, de son vivant comme après sa mort, semble être réservée aux cercles de la grande aristocratie européenne et des fins amateurs. L’ensemble des oeuvres proposées ici, conservées par la famille depuis la mort de l’artiste et présentées pour la première fois au public, constitue une formidable occasion de se réapproprier le travail et l’oeuvre d’un artiste aux multiples inspirations. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Prosper d’Epinay ne fait pas éditer ses oeuvres à de grands nombres exemplaires. Il n’en tire au contraire que quelques exemplaires, parfois un unique par matériau. Orphelin à 20 ans, Prosper d’Epinay hérite jeune une belle fortune et s’installe à Paris en 1857. Il y fait la connaissance de Dantan et devient son élève. Rapidement d’Epinay manie l’ébauchoir et fait naître une foule de portrait-charges ; caricatures qu’il signe Nemo. Prosper d’Epinay devient bientôt membre du Cercle légitimiste de la rue Royale. Son existence mondaine que lui autorise sa naissance et sa fortune lui vaut bientôt la célébrité et de nombreuses commandes de portraits. Celui qui marque réellement le début de sa gloire est celui de la princesse de Galles exposé à la Royal Academy en 1867. Aux commandes commandes publiques pour des monuments à l’île Maurice et aux portraits princiers s’ajoutent les oeuvres académiques que Prosper d’Epinay destine au Salon et aux Expositions Universelles. Joueur invétéré, régulièrement ruiné, Prosper d’Epinay doit sa survie à son immense énergie créatrice, son inventivité formelle, et une inspiration sans cesse renouvelée à la source des grands courants artistiques qui l’ont précédé. Dans les mauvais moments il pourra compte sur le soutien sans faille de ses amis ; parmi lesquelles la famille d’Orléans ou le duc de Luynes qui lui commandera l’Innocence pour le château de Dampierre. Lot expertisé par M. Jean Rideau (jeanrideau@gmail.com).

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