Obtenez gratuitement le prix de votre transport

1 lot à livrer

  • Lot n° 492 GAINSBOURG (Serge). Setlist ou liste de 44 morceaux, 2 pp. autographes in-folio sur papier à entête du Raphaël. [c. 1988-1989] 2 feuillets (A4) sur papier ivoire à entête de l'hôtel Raphaël, numérotés (1-2). "javanaise / aux armes et caetera / des laids des laids / vieille canaille / lola rastaquouere / eau et gaz à tous les étages / you're under arrest / five easy pisseuses / baille baille samantha / suck baby suck / gloomy sunday / aux enfants de la chance / shotgun / glass securit / dispatch box / mon légionnaire / quoi / sous le soleil exactement / seigneur et saigneur / berceuse de jocelyn // love on the beat / initials bb / harley davidson / sorry angel / ballade de johnny jane / bonnie and clyde / dépression au dessus du jardin / mickey maousse / my lady heroine / je suis venu te dire que je m'en vais / l'eau à la bouche / marilou sous la neige / harley david son of a bitch / docteur jekyll et monsieur hyde / manon / la nostalgie camarade / baby lou / les dessous chics / l'amour de moi / l'aquaboniste / bei mir bist du schoen / hey man amen / once again sbourg / valse de melody". Ce remarquable document réunit 44 titres soigneusement notés de la main de Serge Gainsbourg, mêlant ses propres compositions et quelques reprises emblématiques, telles que Mon légionnaire, Gloomy Sunday ou Bei mir bist du schoen. On y retrouve des piliers de son répertoire de diverses périodes : La Javanaise, Aux armes et cætera, Initials B.B., Harley Davidson, Je suis venu te dire que je m’en vais, L’eau à la bouche, Marilou sous la neige, Love on the Beat ou encore la Valse de Melody. Certains de ces titres figuraient au programme de ses derniers concerts au Zénith de Paris (1988), ultime tournée d’un artiste au sommet de sa gloire, tandis que d’autres, plus anciens, semblent ici convoqués comme une revue intime de sa carrière, une rétrospective de toute une vie de création. Rédigée sur le papier à en-tête du Raphaël, l’un de ses refuges parisiens favoris, cette liste prend des allures de testament musical. Depuis 1986, Gainsbourg s’y retirait régulièrement, blessé par les polémiques entourant Aux armes et cætera et par le sentiment croissant d’incompréhension du public. Reclus dans la même suite du cinquième étage (qu’il disait être celle de Spencer Tracy, avec qui il partageait « l’alcoolisme avéré ») il passait ses soirées au bar anglais, entouré de quelques compagnons de boisson ou en conversation avec le barman. C’est dans ce cadre à la fois feutré et mélancolique qu’il rédige cette liste de chansons, à la graphie nerveuse et élégante, comme une tentative de mise en ordre de son œuvre. En juxtaposant ses morceaux phares aux titres d’autrui qu’il aimait ou avait interprétés, Gainsbourg esquisse ici une autobiographie en musique, oscillant entre provocation, romantisme et désespoir. Sa dernière visite au Raphaël remonte à 1989, deux ans avant sa mort, après une intervention chirurgicale assortie d’une interdiction formelle de boire. Ce manuscrit, probablement rédigé à cette époque ou peu avant, résonne donc comme un adieu discret, un autoportrait en filigrane du chanteur devenu légende.

Nous nous soucions de la protection de vos données. Lisez notre Politique de confidentialité.

Trustpilot