Lot n° 107
Pierre-Paul PRUD’HON (Cluny 1758 - Paris 1823)
Diane prie Jupiter de ne pas l’assujettir à l’Hymen
Crayon noir et rehauts de craie blanche sur papier bleu, estompe
26,2 x 26 cm
Mauvais état général
Retouches postérieures de craie blanche
Anciennes étiquettes au verso
Provenance :
Ancienne collection Constantin, sa vente le 29 mars 1830, n°175 ;
Ancienne collection His de la salle (L. 1332) ;
Ancienne collection Ch. Clément ;
Ancienne collection J.-J. Aubert-Canton ;
Vente anonyme, le 20 février 1920, n°157 ;
Vente Ader, 22/11/1988, n°143, reproduit.
Bibliographie :
J. Guiffrey, L’œuvre de P.-P. PRUD’HON, Paris, 1924, p.320, n°874.
S. Laveissiere, Prud’hon ou le rêve du bonheur, Paris et New York, 1997, p.154, n°108.
Notre esquisse, dessinée par Prud’hon, est un projet de plafond pour la salle de Diane au Louvre. Le 6 mars 1801, le Conseil du Muséum le désigna pour exécuter le plafond de cette salle dont le programme iconographique avait été composé par Visconti. Prud’hon devait y peindre Diane implorant Jupiter de ne pas l’assujettir aux lois de l’Hymen au centre ; Diane Lucifère portant deux torches allumées et La nuit éteignant les flambeaux du jour sur les côtés. Le sujet central, entouré de quatre grands bas-reliefs, fut le seul à avoir été réalisé.
Dans notre esquisse, Diane s’avance dans les airs vers Jupiter, assis sur son trône et lui tenant la main. Notre étude comporte des variantes avec le plafond de la salle de Diane, ainsi, trois divinités de l’Olympe et deux petits anges apparaissent aux côtés de Diane et Jupiter. La richesse de cette composition est commentée par Delacroix : « Prud’hon est là tout entier : la noblesse et la légèreté de la déesse, la disposition savante, la beauté de ce fond sur lequel on entrevoit les divinités de l’Olympe noyées dans une lumineuse vapeur, tout cela est d’un maître achevé. » E. DELACROIX, « Prud’hon », in Revue des Deux-Mondes, 1er novembre 1846.