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  • Lot n° 75 Juan RODRIGUEZ JIMENEZ (1756-1830) Allégorie de la Constitution espagnole (1812). Huile sur toile, signée et datée « J Rodrigz la pin. 1812 ». Dans un cadre en bois noirci et doré. H. 168 x L. 126 cm. Provenance Collection privée espagnole. Historique Juan Rodriguez Jimenez naît en 1756 dans une famille modeste. Son père possédait une boulangerie dans laquelle Juan lui-même travaillait dans sa jeunesse, ce qui lui vaudra son célèbre surnom de « El panadero ». Dès son plus jeune âge, il montre des signes de talent artistique, il peint même au fusain sur les murs, au grand dam de ses parents. Compte tenu de cette passion pour le dessin, il est admis comme élève du Père et peintre F. Palma du couvent de Jerez de La Merced. Mais il parfait sa réelle formation académique lorsqu’il se rend à Cadix en 1804 pour intégrer l’Académie des Beaux-Arts. En 1808, à la suite d'un concours organisé par l'Académie de Cadix, il peint le tableau Le marquis de La Romana embarquant ses troupes au Danemark (ill. 1), qui représente un épisode de la guerre d'indépendance, aujourd'hui conservé au Musée du romantisme de Madrid. En 1813, il se rend à Séville où il reçoit de nombreuses commandes notamment pour la voûte du presbytère de l'église du couvent disparu de San Agustín. Sa réputation le conduit jusqu’au Portugal afin de réaliser plusieurs décors à Lisbonne et Porto. La maladie le contraint à rentrer à Cadix, où il décède en 1830. Figure du mouvement romantique espagnol, il est surnommé le Goya andalou. Notre œuvre datée de 1812 est peinte dans le contexte de la guerre d’indépendance espagnole et plus particulièrement au moment de la signature de la première constitution, qui est très certainement la clef de lecture de notre tableau. En effet, le 19 mars 1812, à Cadix, les Cortes adoptent la première Constitution. Juan Rodriguez réside alors dans la ville et assiste très certainement à la scène. De nombreuses allégories de cet événement seront réalisées par des artistes espagnols afin d’immortaliser ce moment historique (ill. 2). Notre œuvre s’inscrit très certainement dans ce phénomène artistique. Sa lecture serait alors la suivante : le personnage de gauche serait la ville de Cadix reconnaissable à sa couronne en forme de tour et à ses deux emblèmes héraldiques : un lion et une tour brodés sur son habit. Au-dessus de sa tête, Minerve tend une couronne de laurier symbole de victoire. À ses pieds, la monarchie vaincue est représentée par un homme portant une couronne et tenant un couteau. En face, la constitution espagnole victorieuse (à la couronne de laurier ailée) est accompagnée de deux putti personnifiant la justice et l’abondance. Sur l’ouvrage qu’elle porte sur les genoux est inscrit « España deriva el poder colosar de Napoleón [L'Espagne tire la puissance colossale de Napoléon] ». Cette phrase peut sembler curieuse dans le contexte des guerres espagnoles, mais s’explique certainement par les deux factions qui gouvernent alors les Cortes, une première royaliste œuvrant pour un rétablissement de la monarchie absolue et une deuxième libérale pétrie des idées de la Révolution française. Le lien avec Napoléon découle peut-être de cette mouvance hostile à la monarchie, ce qui semble confirmé par le personnage écrasé par la ville de Cadiz. Une référence aux guerres contre Napoléon est toutefois présente sur le tableau à travers les deux bustes des capitaines Luis Daoíz y Torres et Pedro Velarde, officiers d'artillerie et héros du soulèvement du Dos de Mayo 1808 contre les troupes françaises. Il est intéressant de comparer ce tableau à une œuvre similaire conservée dans la collection Ramírez-Navarro et présentée à l’occasion de l’exposition "Espacios Íntimos. Colección Ramírez-Navarro. Islas Canarias" entre novembre 2009 et janvier 2010. La composition est identique à quelques détails près et notamment l’absence du personnage couronné ainsi que de l’ouvrage ouvert comportant la phrase rendant hommage à Napoléon. Il est possible que le peintre ait réalisé deux versions du même tableau en accentuant la victoire sur la monarchie espagnole dans notre tableau, ce qui nous permet de penser qu’il s’agit peut-être d’une commande en lien avec le pouvoir impérial français. Littérature Galan Eva, Pintores del romanticismo andaluz, Universidad de Granada, 1994,Grenade Parada y Barreto Diego Ignacio, Hombres ilustres de la ciudad de Jerez de la Frontera; precedidos de un resúmen histórico de la misma poblacion, Guadalete, 1875, Jerez, p. 402.

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