Lot n° 54
HORACE
Quintus Horatii Flacchus - Opera. À Paris, chez Pierre Didot l’Aîné.
Parisiis, In aedibus palatinis scientiarum et artium, excudebam Petrus Didot, natu major.
1799 (An VIII de la République).
Grand in-folio, la reliure d’époque en plein maroquin rouge, les deux plats à décor doré aux petits fers de filets, palmettes et roulettes en encadrement, centrés aux grandes armes de l’Empereur Napoléon sous couronne impériale, le dos à nerfs ornés aux petits fers, les doublures et pages de garde tendues de soie bleu ciel, roulettes intérieure à décor de frise de palmettes, la tranche dorée ; à l’intérieur, une étiquette au nom du relieur “Relié par Bradel l’aîné, relieur de la Bibliothèque Nationale et de celle des 4 Nations, Neveu et Succes(eu)r de Dérôme le Jeune, rue Saint-Jacques, n°5, Hôtel de la Couture”, ainsi qu’une note manuscrite : “Donné par l’Empereur Napoléon au Lieutenant Général Baron Vincent le 8 septembre 1806” ; numéroté 81/250 et signé par Didot l’Aîné sur la page VIIJ ; comprenant 11 figures en-têtes et une vignette de titre gravées par Girardet, Beisson et Coiny d'après les dessins à la manière de l'antique de Charles Percier (1764-1838). Petites taches et frottement du maroquin, les angles légèrement émoussés, quelques rousseurs et brunissures à l’intérieur.
404 pages.
Provenance
- Offert par l’empereur Napoléon Ier au lieutenant général Nicolas Charles, Baron de Vincent (1757-1834) en 1806, selon l’inscription manuscrite présente à l’intérieur de l’ouvrage.
- Vente Fauve, Paris, 16 janvier 2021, lot 70 (adjugé 4.950 €).
Historique
Né à Florence, mais attaché à la maison des Habsbourg en raison de ses origines lorraines, Nicolas Charles de Vincent est nommé colonel en 1797, aide-de-camp de l’empereur François II de Habsbourg, puis ambassadeur extraordinaire de l’Empire d’Autriche à Paris dès 1806, chargé notamment de représenter l’empereur François II lors de l’Entrevue d’Erfurt en 1808. L’inscription sur la provenance impériale de l’ouvrage est très plausible, le baron de Vincent a rencontré Napoléon en 1806, dans le cadre de missions diplomatiques entre l’Autriche et la France menées après la défaite autrichienne à Austerlitz (1805), et a pu recevoir notamment cet ouvrage en guise de cadeau diplomatique.
Après la signature du traité de Presbourg (26 décembre 1805), l’Autriche cherche à éviter une nouvelle guerre contre la France. L’empereur François II dépêche alors plusieurs diplomates à Paris pour tenter de préserver les intérêts autrichiens et surveiller la mise en œuvre de ce traité.
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